Mission Artemis : Tour de Garde

Le jeune homme remarqua alors un petit mordillement de lèvre et dans le même temps un regard fugace vers son postérieur.

Elle se retourna en lui donnant cette dernière réponse, souriant et pavoisant sur le chemin menant à son comptoir où elle devait passer le plus clair de son temps. Artemis cessa immédiatement de sourire en entrant dans la pièce. L'homme dormait à point fermé, une bouteille à moitié vidée dans la main. Il était nu... et le resterait puisque Artemis lui piqua ses habits et jeta ses sous-vêtements par la fenêtre avant de s'enfuir par la même issue.

Il arriva quelques minutes plus tard à l'entrée des quartiers marchands et pu passer tranquillement quand des groupes de gens issus des quartiers pauvres et voulant vendre une quelconque denrée en surplus devaient faire la queue durant des heures ou bien se faisait jeter comme des malpropres. Il avança alors vers la prochaine porte, celle des quartiers riches... Mais visiblement il allait falloir un laisser passer à en juger par la queue de vendeurs en tout genre aux multiples articles attendant à leur côtés et leurs habits bien plus présentables que ceux qu'il portait.

Il s'éloigna alors de la porte et fit le tour, suivant sa carte. La tour de garde qu'il allait escalader se trouvait non loin. C'était une tour d'angle pour qu'il puisse ne pas être vu depuis un autre poste de garde. Il remit sa tenue d'assassin. Elle était noire avec une capuche, une cape blanche allant par dessus cet habit principal. Son pantalon était noir également et les bottes de cuir suivait cet esprit peu coloré.

Il commença à escalader la tour, le tout lui pris un bon quart d'heure à grimper et une fois en haut, il constata que personne ne surveillait vraiment les coins de ce mur. Il entendit du bruit et se pencha sur la trappe au centre de la tour, observant à travers un trou dans le bois. Il vit un quatuor de garde rire, boire et jouer aux cartes.

Il se releva et avança vers le corps de garde abritant la porte afin d'étudier un peu plus les défenses de l'ennemi lorsqu'il vit une silhouette bouger dans l'une des deux tourelles surplombant l'entrée.

Le jeune homme avança doucement, se cachant parfois dans les mâchicoulis puis repartant une fois qu'il était sûr que la cible n'avait rien remarqué et n'observait pas la zone où il se trouvait. Arrivé à la porte, il la poussa doucement et elle s'ouvrit sans bruit, preuve que malgré une confiance un peu trop grande des gardes, on huilait bien les gonds pour permettre une fluidité de mouvement aux défenseurs et ce sans risquer de prévenir l'ennemi.

Il monta doucement l'escalier en colimaçon tout en laissant la porte entrouverte au cas où un garde aurait l'idée de monter. Alerté par cet élément inhabituel, il emprunterait certainement la dite porte pour inspecter le mur et la tour de garde située à l'autre bout. Il arriva au pied d'une petite échelle menant à une trappe, la lumière du jour filtrait par une meurtrière, située derrière l'échelle, plus large que les autres qui donnait sur la voie principale du marché.

Il grimpa doucement à l'échelle et ouvrit doucement la trappe. Un homme lui faisait dos, assis sur un siège, regardant au loin, accoudé sur ses genoux. Cela prouvait un ennui... mortel... Le jeune homme sortit doucement sa lame et la fit passer de biais sous la gorge de l'homme tout en plaquant une main sur sa bouche.

Il laissa l'homme respirer un peu puis continua.

Il appuya sa lame contre la gorge de l'homme.

Il sourit sachant pertinemment que l'homme sentirait cet instant de moquerie et de plaisir que son agresseur ressentait.

Il dit cela en grinçant des dents, affichant une moue de déception rien qu'à cette idée afin de faire comprendre à sa victime que son intérêt serait de répondre.

Artemis frappa du manche de son arme le garde et l'attrapa par les cheveux pour lui placer la lame sous la gorge une nouvelle fois et en appuyant suffisamment fort pour que le fil entaille un peu le cuir de sa victime.

Il laissa un temps de pause.

Il se mit alors à sourire et appuya un peu plus la lame sur la gorge de l'homme.

Il laissa un court temps de pause.

Il attendit une réponse, sûr que cette fois-ci l'homme parlerait.

L'homme lui ayant remis les information, Artemis lui décocha un coup de poing puissant et se pencha sur lui, posant la lame sur sa gorge.

Le soldat le lui donna sans hésiter et l'assassin relâcha sa prise soudainement pour se relever doucement.

Son regard passa aux yeux de loup cachés dans l'ombre. Il lâcha un sourire discret avant d'ouvrir la trappe et de descendre l'échelle. Arrivé à mi-hauteur du sol, il tourna la tête vers Roald.

Il sauta au bas de l'échelle en s'accrochant un court instant à la trappe pour qu'elle se rabatte et se mit à courir vers la tour d'où il venait. Soudainement les quatre gardes qu'il avait vu jouer aux cartes sortirent de la hauteur fortifiée pour accomplir un tour de garde. Le jeune homme n'eu d'autre choix que de se laisser glisser dans un mâchicoulis et de s'accrocher au rebord puis d'entreprendre une descente des plus rapide. Il se laissait tomber, se raccrochant aux plus grosses pierres et se freinant en usant de ses pointes de pieds comme appuis.

Une fois arrivé au sol, il se massa les mains, regarda alentours pour vérifier qu'on ne l'avait pas vu et regarda également le haut du mur. Aucun des soldats ne s'étaient penchés pour le regarder. Il alla alors vers la ruelle la plus proche, sûr qu'Estarmin l'y suivrait pour recevoir immédiatement son rapport.