Récupération de la commande par Maître Koori

15 jours auparavant, Yamato Hisagi et Estarmin Koori avaient attaqué la Demeure des Illuminatis et avaient du se séparer à cause d'adversaires qu'ils avaient eu à affronter.

Yamato s'était tiré d'affaires en profitant de fissures dans le mur alors qu'il était blessé avec son sac rempli de bijoux, de pièces d'or, un masque de faucon et une dague à pommeau Tête de loup que lui avait demandé son allié Assassin.

Cela faisait donc deux semaines qu'il s'était soigné et qu'il attendait comme convenu que le Maître Assassin vienne chercher sa "commande" et avait donc repris ses activités en l'attendant. Tout ce qu'il espérait, c'était que son allié n'était pas mort durant l'attentat, bien qu'il se doutait qu'on en aurait entendu parler en ville...

Estar arriva devant l'auberge mais, pour une fois il n'entra pas dans la partie réservée au jeu d'argent.
Il entra dans la salle commune et demanda au serveur de le guider vers la salle commune de la guilde des voleurs.
L'imposant tavernier lui rit au nez :

"Une guilde des voleurs, jamais entendu parlé mon garçon, va demander ailleurs ..."

En une fraction de seconde, Estarmin avait dégainé et placé sa lame sous la gorge de son interlocuteur.
Suite à sa blessure, il s'était entrainé sans arrêts et avait maintenant regagné toutes ses capacités.
Plein d'agressivité, il chuchota au tavernier :

"Un conseil, si tu veux garder ta vie, apprends à connaître la puissance de ton interlocuteur. On ne vit pas sur la même planète. Je sais que tu as des ordres, et que tu ne fais qu'obéir, donc si tu me réponds maintenant, peut être que je ne te tuerais pas."

L'homme déglutit et lui indiqua une porte dissimulée par d'épais rideaux bleus.
Le Maître Assassin lâcha son emprise et ouvrit la porte.
Yamato Hisagi l'attendait. Il s'assit à ses côté et le salua chaleureusement.

"Bonjour mon ami, je suis heureux de te voir encore en vie ! Tu as récupéré ce que je t'avais demandé ? Formidable ... Qu'est ce que je pourrais faire pour te revaloir cela ?"

"Bonjour mon ami, je suis heureux de te voir encore en vie ! Tu as récupéré ce que je t'avais demandé ? Formidable ... Qu'est ce que je pourrais faire pour te revaloir cela ?"

Yamato sourit et salua son ami.

"Maître Koori, vous avez pu vous échapper sans trop de soucis, j'espère ? Votre colis est en effet arrivé, j'ai pris la plus grande précaution pour les garder en un seul morceau et les voici."

Le Maitre Voleur désigna le paquet de soie noire sur le bureau et en profita pour regarder l'homme qui avait si mal accueilli son hôte au travers de la tenture.

"Je m'excuse pour Renji. Il n'a pas du lire le Mémo concernant notre rendez vous... J'aimerais que vous répondiez à une question, en échange de ce paquet, si cela ne vous dérange pas et nous pourrons nous considérer comme quittes. Darkel Abarie, L'homme que j'ai affronté pour récupérer ces objets m'a parlé d'une chose étrange... Comme quoi le cadavre d'un homme portant votre nom aurait été enlevé de sa tombe... Est-ce vous ?"

Estarmin sourit.

"Je vais vous parler d'une époque dont vous n'avez peut être pas eu connaissance. Il y'a une époque où le monde était répartit en de nombreux villages. Il y'avait Kumo, Suna, Kiri ... et Yuki. A cette époque les villages étaient dans un perpétuel combat les uns contre les autres. Je vivais à l'origine à cette époque. Je fais partie d'une famille dont vous avez du entendre parler, les Kooris.
Ma famille vivait à l'origine à Kumo no Kuni mais nous y avons été chassés pour des soucis d'intrigue politique. J'ai alors amenés mes frères et soeurs à Yuki No Kuni. Le village de Yuki n'était alors qu'un petit village montagnard sans grande prétention. Avec ma femme, Setsuna, nous avons dirigé ce village comme s'il s'agissait de nos propres enfants et petit à petit nous avons réduits à zéro les autres villages. Puis il y'a eu une immense guerre. Un grand ennemi, qui se faisait appeler le Dragon, a menacé notre village. Dans cet ultime affrontement, je me suis sacrifié pour amener le Dragon avec moi dans la tombe."

Il se gratta la tête.

"Suite à ma mort, ma femme Setsuna Koori a continué à diriger Yuki et a surement été obligée à s'allier aux Illuminatis pour cela. Enfin ... Je ne sais pas bien ce qui s'est passé durant le temps où je suis mort. Oui c'est un peu bizarre de dire ça comme ça ... Toujours étant, je me suis réveillé il y'a quelques mois dans un sarcophage alors qu'un pilleur de tombe voulait récupérer l'or avec lequel j'étais enterré. Je suppose que mon corps a eut une sorte d'hibernation pour consommer le moins possible le peu d'air dans le sarcophage ... je ne saurais expliquer pourquoi ni comment j'ai réussi à tenir plus de dix ans dans cette tombe ... J'ai juste eut l'impression de m'endormir au moment de ma mort et de me réveiller ensuite avec une énorme gueule de bois."

Il s'affala sur sa chaise.

"En réalité, je dois avoir quelques centaines d'année à mon actif. Mais une chose m'intéresse ... Ce Darkel, il me cherchait ? Il me croyait ramené d'entre les morts ?"

Yamato écouta son allié avec attention et était de plus en plus abasourdi par les propos qu'il tenait. Cela ne l'empêcha pas de remarquer dans ses yeux la petite lueur révélant qu'il disait la vérité.

"En réalité, je dois avoir quelques centaines d'année à mon actif. Mais une chose m'intéresse ... Ce Darkel, il me cherchait ? Il me croyait ramené d'entre les morts ?"

"Eh bien, il m'a même accusé de t'avoir ramené à la vie... mais à ce que j'ai compris, il recherchait ton corps et était prêt à beaucoup de choses pour avoir des informations... En tout cas ton histoire me sidère, je ne m'attendais pas à ce genre de choses, bien que mes grands-parents m'en ont souvent fait le récit pour m'endormir... En tout les cas, tu me vois Honoré de te compter parmi mes alliés."

Estar lui serra la main en riant.

"Et bien, je vous invite dans deux jours dans le port pour célébrer notre victoire ! J4espère que tous les voleurs seront présents à cette grande fête !"

Il se releva, salua le maître et s'en alla.

Yamato sourit à son tour et serra la main que lui tendait Estarmin.

"Maitre Estarmin, ce sera avec joie que je me joindrais à vous pour ces festivités. Et longue vie et prospérité à nos deux assemblées !"