Exhumation

Il faisait nuit noire quand Helbert entra dans le panthéon.
Malgrès la pénombre, il se dirigea directement vers la seconde statue sur la droite. Il avait repéré les lieux la veille et préparait cette escapade nocturne depuis quelques semaines déjà.
Ses mains caressèrent le granite blanc et il exulta interieurement :

*Mon dieu, je suis si près du but. La richesse me tend les bras !!*

En effet, il avait entendu dire à l'auberge du quartier marchand que le premier roi de Yuki, à sa mort, avait été enterré avec une immense fortune. Il n'en avait pas fallu plus pour motiver ce jeune voleur à profaner une tombe au sein même du panthéon !
Il sortit un pied de biche de son sac, le glissa entre les deux blocs de marbre et appuya dessus.

Estar fut réveillé par un bruit sourd.
Il ouvrit ses grands yeux bleus et contempla l’intérieur de ce qui semblait être un sarcophage.
Chaque bouffée d'air lui brulait les poumons, chaque muscle, chaque tendon de son corps était endolori. Pourquoi était il ici ?
Son torse était recouvert par ce qui semblait être des objets précieux, de l'or apparemment vu l'odeur.
A l’extérieur, il entendit un cliquettement métallique puis senti son environnement bouger. Il entendit un jeune homme marmonner :

"Oh putin c'était vrai ! C'est blindé d'or par ici ! Je vais devenir riche !"

"Oh putin c'était vrai ! C'est blindé d'or par ici ! Je vais devenir riche !"

Helbert jubilait à présent et ne pouvait se retenir de trembler.
Quand il avait ouvert le sarcophage, une épaisse poussière s'était échappée du caveau. Ce Koori avait du être enterré des centaines d'années auparavent ! Puis il avait senti cette odeur qu'il aurait reconnue entre mille : celle de l'or !
Pour qu'à la première respiration, il sente pareille odeure, la tombe devait en être remplie !
Mais un bruit troubla son exultation, il entendait à présent quelqu'un respirer ! Il n'était pas seul dans le panthéon !
Affolé, il sortit son épée et la brandit devant lui, dos à la tombe.

Le jeune homme se retourna en sortant vivement son épée et Estarmin se redressa en silence.

*Il a l'air sacrément nerveux et je ne suis pas capable de l'affronter dans mon état, je vais devoir la jouer fine ...*

Il se glissa silencieusement hors de ce qui semblait être un sarcophage ...

"JE VOUS ENTENDS CHACALS ! APPROCHEZ !"

Le voleur faisait de grands moulinets avec son épée, comme s'il affrontait des fantômes.
Estarmin réfléchit aussi rapidement que son cerveau endormi le pouvait.


*Si j'étais dans une tombe c'est qu'ils ont du me considérer comme mort. Cependant, je n'ai plus aucun souvenir de ce qui s'est passé pour que je me retrouve là dedans. Cette salle immense dans laquelle je reposais, je ne la connais pas. On est donc au moins quelques dizaines d'années après ma "mort", voir quelques centaines ...*

Ses yeux de Koori lui permettait de voir cette immense salle. L'architecture y était soignée et complexe, de grandes statues étaient disposées le long des murs de la salle, dont une le représentant.


*Je ne connais pas la moitié des Héros représentés dans cette salle ... En quelle époque sommes nous ?*

Il saisit un flambeau éteint à côté de la statue d'une femme portant un serpent ainsi que deux pierres pour allumer un feu et se dirigea en direction de la porte d'entrée à pas feutrés.

Alors qu'il commençait à penser que son esprit lui avait joué un mauvais tour, Helbert entendit un grincement.
QUELQU'UN VENAIT D'ENTRER OU DE SORTIR DU HALL !
Au moment où la porte se referma une lumière commença à naître dans la pièce.

*Oh putin, quelqu'un à allumé une torche, je vais me faire repérer*

Il déposa ses outils et courru en direction de la lumière.

Après avoir balancé la torche et fermé la porte, Estar couru vers la sortie en criant :

"Gardes, Gardes !"

Deux hommes trapus accoururent alors vers lui et il leur dit, essoufflé :

"J'ai vu de la lumière dans le hall ! Il faut aller voir ! Quelqu'un doit être entrain de piller les tombes de notre nation !"

Les deux gaillards jetèrent un coup d’œil vers les fenêtres de la grande pièce et, apercevant le feu, coururent vers cette dernière.
L'un des deux cria à Estar :

"On s'en occupe, restez ici !"

Estar attendit qu'ils disparaissent de son champs de vision pour soupirer.

*Quelle chance ! Si je m'étais trompé et qu'on avait été quelques temps après ma mort, les gardes m'auraient pris pour un revenant ... Il ne me reconnaissent même pas ...*

Il sortit alors du bâtiment et se dirigea vers ce qui semblait être le quartier pauvre.

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